Avec pas moins de 3 festivals de lumières majeurs en moins d'un mois, on peut dire qu'on aura été copieusement servi en la matière en ce début d'année 2024 ! Après Mons et Gent, c'est au tour de Bruxelles de revêtir ses habits de lumières. Contrairement aux 2 années précédentes, seuls 2 quartiers étaient mis à l'honneur, en l'occurrence le quartier Royal et le quartier européen. Les lieux s'y prêtent très bien certes, mais c'est un peu dommage de ne pas varier un peu d'année en année, afin de permettre de découvrir ou re-découvrir d'autres endroits de la ville, parfois méconnus, sous un autre jour.
Si d'un point de vue qualitatif les 3 festivals étaient tous réussis, en terme de quantité, il y avait un effet crescendo, la palme revenant donc à Bruxelles, qui a mis la barre assez haut et a surpassé Gent. Seul bémol pour Bruxelles, récurrent d'année en année : le fait que certaines endroits ne soient pas coupés à la circulation, entraînant une pollution visuelle et sonore. Je pense surtout à la Place Royale et la Place des Palais, ainsi que la route faisant le lien entre le parc du Cinquantenaire et le parc Léopold. Toutes les autres villes accueillant ce genre de festival bloquent complètement leur centre-ville durant quelques heures, il n'y a aucune raison que Bruxelles ne puisse pas le faire.
Vu la quantité de choses à voir, 2 soirées complètes n'auront pas été de trop. On commence donc avec le quartier Royal, et plus précisément avec une installation de video-mapping dans un lieu assez original, en l'occurrence sur la cage d'ascenseur de l'atrium de l'hotel Radisson.
1° coup de cœur de cette édition, avec ce show de lasers dans les galeries de la Reine, très réussi, du moins visuellement. L'absence de bande sonore était par contre très regrettable, et la musique d'artistes de rue installés juste à la sortie des galeries ne collait pas du tout à l'ambiance visuelle.
4 ans après leur premier passage en 2020, les Luminéoles sont de retour au Mont des Arts, flottant dans les airs en toute légèreté.
Juste à côté, un show de video-mapping assez original, mettant en valeur une fresque murale.
Un autre show de video-mapping sur une des façades de la Place Royale, beaucoup plus "classique", mais toujours agréable à regarder !
Projections à 270° sur la Place des Musées, évoquant des créatures aquatiques se mouvant dans les fonds marins.
Ambiance sombre et un peu angoissante dans la galerie Ravenstein, avec des jeux de lumières disposés sur le toit à l'extérieur du bâtiment, et traversant les carrés de verre formant la coupole. Mon 2° coup de cœur du festival !
Un arc-en-ciel suspendu, qui a fait le voyage entre Gent et Bruxelles, étant donné qu'il se trouvait au Lichtfestical quelques jours plus tôt. Il était cependant placé dans un lieu beaucoup plus photogénique ici.
Au bout du Parc Royal, une des fontaines a été remplacée par des projections sur un fin mur d'eau relativement discret, donnant un peu une impression d'hologrammes sortant de nulle part.
A l'autre bout du parc, mon 3° coup de cœur du festival, avec cette installation tout en longueur, dont les rafales de lumières évoquaient le vol d'un oiseau. Il fallait bien sûr se placer à une des extrémités pour percevoir l'illusion, avec un effet de profondeur très réussi, on avait vraiment l'impression d'un oiseau fonçant droit devant.
Dans les jardins du Palais des Académies, d'étranges lampes détectent la présence des passants à proximité, et se penchent vers eux comme par magie…
On termine avec ces sculptures lumineuses évoquant des personnages faisant du sport, sur le parvis de la cathédrale Sainte-Gudule.