BRIGHT BRUSSELS

Reporté de plusieurs mois pour cause de pandémie, l'édition 2021 de Bright Brussels a finalement pu avoir lieu, et marque le début d'une reprise brutale et assez conséquente de ce genre de festivités, puisque plusieurs événements similaires étaient organisés dans d'autres villes, se chevauchant les uns les autres : Bright Brussels, GLOW à Eindhoven, le Lichfestival à Gand, Lanterna Magic à la Hulpe, sans compter encore plusieurs autres qui auront lieu en décembre autour de la période des fêtes. L'appareil photo va enfin reprendre du service !

L'édition 2020 avait été un succès total, le festival ayant fait un bond en avant assez remarquable en terme d'envergure par rapport aux années précédentes. Pour cette édition 2021, la première grande différence était que le festival s'étalait sur 10 jours au lieu de 4, dans le but de "diluer" la foule sur un plus grand nombre de jours, ce qui n'était pas plus mal, même en faisant abstraction des conditions sanitaires. Une autre différence était l'expansion du festival en-dehors de l'hyper-centre, allant jusqu'au quartier européen et au parc du Cinquantenaire, des quartiers peu animés et trop souvent délaissés malgré un potentiel certain pour ce genre d'événement. Enfin, par rapport au nombre d'installations, elles n'étaient pas aussi nombreuses qu'en 2020, mais la qualité était au rendez-vous. Et sachant qu'il s'agissait d'une édition de "rattrapage", et que la prochaine est déjà prévue pour février 2022 (si tout va bien), on ne peut que se réjouir !

On démarre avec quelques photos d'une très belle mise en lumières de la façade du musée des instruments de musique, qui ne faisait pas partie de la programmation officielle, mais qui aurait très bien pu en être. Une bonne initiative en tout cas !

En contrebas, le Mont des Arts se transforme en amphithéâtre accueillant des dizaines de robots de lumières, exécutant un ballet de faisceaux lumineux, avec la tour de l'Hôtel de Ville en arrière-plan.

Sur la place du Sablon, une structure métallique assez imposante sert du support à une multitude de boules lumineuses suspendues à des câbles, et se mouvant verticalement pour former 2 anneaux concentriques. Une installation originale, mais très mal mise en valeur, de par la luminosité de l'éclairage public et le passage des voitures sur la route juste à côté. C'est d'autant plus dommage qu'une grande partie du parcours était plongé dans une ambiance feutrée rouge grâce à un "emballage" des lampadaires, ce qui n'était malheureusement pas le cas sur cette place.

Le Palais Royal, entièrement relooké via un show de vidéo-mapping, agrémenté de faisceaux de lumière. Un spectacle d'une dizaine de minutes, assez impressionnant, ne serait-ce que par la grandeur du bâtiment.

A côté, dans les jardins du Palais des Académies, plusieurs petites installations réalisées par les étudiants de La Cambre. Pas aussi impressionnantes que les autres, mais tout de même intéressantes niveau photo.

Direction le quartier européean, en passant par le square De Meeûs, qui accueillait d'un côté une statue lumineuse, et de l'autre des centaines de petites lumières virevoltant à ras du sol, donnant l'impression d'une nuée de lucioles. Elles étaient toutes reliées entre elles par de très fins fils quasiment invisibles à l'oeil nu, l'effet était très original. Ca manquait peut-être juste d'une ambiance sonore.

Devant l'imposant bâtiment du parlement européeen, une installation interactive dans laquelle le public, réparti en 2 équipes, était invité à pédaler le plus vite possible pour faire progresser les lumières de leur équipe.

Une belle mise en lumière du parc situé à l'arrière du musées des sciences, même si la couleur aurait pu être différente du orange, qui me fait toujours trop penser à l'éclairage public. Quant à la façade du musée, celle-ci était mise en valeur au moyen d'un show assez dynamique, faisant parfois penser à du video-mapping, mais pourtant réalisé uniquement avec des lumières LEDS.

Un peu plus bas dans le parc, on a droit à une véritable explosion de couleurs, mettant en scène des fleurs géantes dont le cœur était une grosse boule à facettes. Il s'agissait de l'œuvre de la compagnie française Allumeurs d'Images, que l'on avait déjà pu voir en 2019, dans une configuration un peu différente, mais le principe était le même. J'avais déjà adoré à l'époque, et ça aura encore été le cas cette fois-ci, je dirais même que c'était mon gros coup de coeur de cette édition !

Le light-painting quotidien des voitures sur la rue de la Loi, des photos que j'aurais pu prendre n'importe quel jour de l'année à vrai dire !

Dans le parc du Cinquantenaire, un mystérieux cube lumineux a fait son apparition… Joli dans l'ensemble mais ça manquait d'un peu de dynamisme.

Dernière installation, un peu plus loin dans le parc, composée de dizaines de grands triangles formant un tunnel de lumière de plusieurs dizaines de mètres de long. Très sympa visuellement, mais très difficile à photographier, c'est typiquement le genre d'installation que je qualifie d' "usine à selfies". C'est quasiment mission impossible pour trouver un bon angle même en tant très patient, il y a toujours bien quelqu'un entrain de poser pour sa story facebook ou instagram, c'est particulièrement frustrant, le genre de truc qui me fait détester les gens sur le moment.