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BRIGHT BRUSSELS

13, 14 et 15-02-2020 - Bruxelles

Pour la 4° année consécutive, Bruxelles revêt ses habits de lumières durant 4 soirs, à l'occasion du festival Bright Brussels. L'événement prend de plus en plus d'ampleur chaque année, on est très loin de l'édition 2017 qui se déroulait exclusivement au bord du canal sur une distance de moins d'1km. Le festival s'était déjà assez bien étendu en 2018 et 2019, mais pour cette année, les organisateurs ont vu les choses en grand, et on est encore passé à un niveau au-dessus, avec pas moins de 22 installations, réparties sur un parcours de plus de 6km. L'événement n'a en tout cas plus rien à envier au Lichtfestival de Gand (qui n'a lieu que tous les 3 ans) ou au festival GLOW de Eindhoven. Malgré une météo très mitigée, avec beaucoup de vent tout au long des 4 jours, le public a largement répondu présent. La soirée du jeudi était encore relativement calme, par contre les rues étaient noires de monde le vendredi, et encore plus le samedi. Sans doute beaucoup moins le dimanche, à cause d'une météo tempêtueuse et excécrable, qui a d'ailleurs entraîné quelques annulations au niveau de certaines installations.

En plus des installations proprement dites, plusieurs bâtiments bénéficiaient d'un éclairage spécial, augmentant ainsi l'immersion au sein du festival. De plus, une grande partie des lampadaires situés le long du parcours avaient été relookés afin de plonger les rues dans une lumière rouge et/ou tamisée. C'était le cas surtout dans les petites rues, par contre à certains endroits, cette ambiance était fortement gâchée par l'éclairage public habituel, principalement pour les 3-4 installations situées le long de la petite ceinture, ce qui était vraiment dommage par rapport aux efforts réalisés sur le reste du parcours. Autre gros bémol : le fait que la circulation des voitures n'ait pas été interrompue le long de l'itinéraire, non seulement pour le calme et l'ambiance, mais aussi d'un point de vue sécurité (surtout le vendredi et le samedi, vu la foule très importante). C'est le gros point à améliorer pour la prochaine édition selon moi.

A noter que 4 des 22 installations ne sont pas représentées ci-dessous, 3 parce que l'intérêt photographique était limité, et une que je n'ai malheureusement pas au l'occasion de voir en action à cause de la météo.

On commence par la Grand Place, habillée d'un éclairage alternant les couleurs, mais toujours monochrome, beaucoup plus basique que son et lumière proposé quelques semaines plus tôt aux Plaisirs d'hiver (sans doute pour ne pas faire doublon).

A quelques pas de là, une expérience immersive sur l'univers de Claude Monet, dont les peintures étaient projetées à 360° sur les murs de la galerie Horta.

Face à la gare centrale, une installation composée de tubes de lumières répartis circulairement autour d'un bassin, qui aurait peut-être été mieux mise en valeur dans un endroit plus obscur.

Déjà aperçues dans d'autres d'autres festivals ou événements ces dernières années, les Luminéoles, sortes de créatures imaginaires hybrides entre oiseaux et poissons, volent au-dessus du Mont des Arts. Présentes seulement au nombre de 2 le jeudi soir, et dépourvues de leurs queues à cause du grand vent, elles ont finalement pu se déployer pleinement les 2 soirs suivants (avant d'être définitivement rangées au placard dimanche à cause de la tempête).

Le show son et lumières probablement le plus impressionnant du festival, composé de dizaines de lasers et skytracers, effectuant une chorégraphie très dynamique sur fond de musique électro. Une sorte de version light de Tomorrowland, mais néanmoins impressionnante et très réussie.

L'église St-Jacques-sur-Coudenberg, située sur la Place Royale, spécialement éclairée pour l'occasion, et abritant une installation assez originale, composée d'une sorte de grande matrice de faisceaux lumineux dirigés vers le public. A découvrir dans la vidéo en bas de page.

Un peu plus loin, la façade de l'église située place des Sablons entièrement relookée avec des couleurs quelque peu psychédéliques. Une projection fixe, déjà vue en 2017 à la Fête des Lumières de Lyon, à la seule différence près que le motif était adapté aux formes du bâtiment bien évidemment.

"PING", une autre installation que j'avais déjà pu découvrir plus récemment, au festival GLOW de Eindhoven 3 mois plus tôt. Une véritable montagne russe de lumières traversant un petit parc, produisant des mouvements lumineux très rapides parcourant le circuit d'un bout à l'autre.

Quelques photos de la place Poelaert et du Palais de Justice (et ses échaffaudages !), prises le vendredi soir en début de soirée, quelques minutes avant l'heure officielle de démarrage du festival. Le Palais de Justice était déjà entièrement éclairé, et bien que le lieu n'était pas sensé être accessible au public durant le festival, les portes étaient grandes ouvertes. A vrai dire j'ignorais totalement qu'on pouvait y rentrer comme dans un moulin ! Une bonne occasion d'aller vite faire quelques photos, jusqu'à ce qu'un gardien ne fasse évacuer les lieux (le palais fermant ses portes à 19h, comme tous les jours visiblement). C'était la première fois que je rentrais dans ce batiment, assez impressionnant et majestueux je dois dire.

Des dizaines de lampes colorées à la forme originale suspendues aux arbres, très jolies en soi, mais malheureusement très mal mises en valeur : au bord de la petite ceinture, avec sa circulation et ses lampadaires oranges, et pleins de voitures garées sous les arbres. Incontestablement la moins bonne intégration parmi toutes les installations du festival. C'est très dommage, ça aurait pu être infiniment mieux dans un endroit plus calme et plus obscur. Là ça faisait vraiment oeuvre d'art posée au bord d'une autoroute...

Le petit parc à côté de la Porte de Hal, envahi par des petites créatures lumineuses suivant les visiteurs du regard ! Simple mais original et ludique ! Et par ailleurs, je me dis que ce petit parc aurait déjà été beaucoup plus adéquat et plus joli pour accueillir les lampes suspendues aux arbres dont je parlais juste avant.

Alors que la plupart des festivals du même style proposent souvent un show "majeur" de vidéo-mapping (voire 2) sur un grand bâtiment et dans un lieu pouvant accueillir beaucoup de monde à la fois, ce n'était pas vraiment le cas ici. Le seul show du genre avait lieu sur la tour de la Porte de Hal, située tout au bout du parcours, assez loin du centre. Une animation assez originale, mais encore une fois un peu gâchée par la circulation et les lumières de la petite ceinture.

"Weels", une installation composée de plusieurs anneaux lumineux, qui s'animaient en fonction de disques mis en mouvement par le public.

Une petite installation proposée par Greenpeace, composée d'une toile représentant un décor de l'Antarctique, et sur laquelle était projetée une animation en vidéo-mapping, faisant apparaître le paysage sous différents aspects. Ce n'était pas spécialement impressionnant, mais le rendu était assez original.

Je parlais au début des petites rues dont les lampadaires avaient été recouverts de toile ou de gélatine rouge pour donner une ambiance tamisée. La petite rue et la place en contrebas du Palais de justice en étaient un parfait exemple. Avec le bâtiment éclairé, la grande roue, et l'ascenseur public des Marolles, l'ensemble était vraiment photogénique. Un peu plus bas que l'ascenseur, une étrange sculpture lumineuse trônait au milieu de la place, composée d'un empilement de vieux frigos et autres appareils électro-ménagers.

Deuxième show son et lumière au sein d'une église, lui aussi très réussi, avec une multitude de robots de lumières situés de part et d'autre de la nef centrale. Outre le ballet des faisceaux lumineux, certains jeux de lumière donnaient parfois l'impression que celle-ci venait de l'extérieur à travers les vitraux.

Le skate-park de la rue des Ursulines, dont le grillage surplombant la gare de Bruxelles-Chapelle était entièrement relooké par des animations psychédéliques en vidéo-mapping, sur fond de musique électro. Une animation visuelle et sonore qui collait très bien avec le lieu je trouve.

Et on termine avec "Rhizome" déjà vue il y a quelques années à Gand et à Eindhoven, composée de centaines de cables fluorescents tendus entre les arbres sur plusieurs dizaines de mètres, formant une sorte de gigantesque toile d'araignée lumineuse.

Faute de temps et à cause de la foule, je n'ai pas eu l'occasion de tout filmer, mais voici néanmoins une petite vidéo best-of avec 7 des animations principales. Remarque : à l'exception des deux shows dans les églises en début et fin de vidéo, le reste de la bande-sonore n'est pas le son "live".

© 2020 Nicolas Guilitte

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