Au lendemain du feu d'artifice pour les 500 ans du Château de Chambord, direction Lamotte-Beuvron, quelques kilomètres plus loin, pour les Nuits de Sologne, le grand
rendez-vous pyrotechnique annuel de la région. Tout comme en 2018 depuis le changement de site, pas moins de 18.000 personnes ont fait le déplacement et ont rejoint la
gigantesque plaine, dominée par 6 grandes tours de sono. La partie gauche du site paraissait cependant moins vide que l'année précédente, le public s'étant réparti plus
uniformément sur la pelouse. Outre les différentes fanfares se produisant aux 4 coins du site en avant-soirée, c'est un brass band d'une trentaine de musiciens qui a
assuré la première partie musicale de la soirée sur la scène centrale, c'était franchement pas mal du tout !
A l'issue du concert, on rentre enfin dans le vif du sujet, avec le traditionnel conte pyrotechnique, dont le thème de cette année était "Carmen". Le show
démarre en force, avec une introduction de 2 minutes très réussie, très colorée et une bonne synchro, sur fond du thème principal du célèbre opéra. La suite du show
connaîtra malheureusement quelques soucis techniques au niveau de certains postes de tir, principalement sur la partie gauche du spectacle, provoquant parfois des
dissymétries visuelles assez flagrantes. Dommage, car on devinait qu'il y avait vraiment un travail d'écriture derrière, notamment de par l'utilisation de mono-coups, de
plus en plus nombreux par rapport aux années précédentes.
Malgré tout, la façade de tir de 300m est toujours aussi impressionnante de par sa largeur, et il y avait tout de même de jolis tableaux, comme en témoignent les photos
ci-dessous. Mention spéciale aux produits tirés depuis une roue suspendue à une grue, le rendu était particulièrement réussi ! On notera aussi la présence de plusieurs
bombes à répétitions, pas très courantes sur les feux traditionnels dans nos contrées.
Le site s'est ainsi embrasé pendant 40 minutes, au sens propre comme au sens figuré, les artificiers sur le terrain ayant sans doute dû avoir du fil à retordre pour
éteindre les nombreux petits départs d'incendies dans la zone de tir, la pelouse étant particulièrement sèche. Et au terme d'un bouquet final très coloré, et reprenant le
thème musical assez joyeux du début du show, l'aspect tragique de l'histoire sera marqué par petite séquence bonus, globalement moins fournie visuellement, mais très intense
sur la fin, avec plusieurs salves de bombes assez originales, donnant chacune naissance à des petits marrons d'air, le tout terminé par une salve de bombes-cascades routes
très lumineuses.
Suite à un souci technique, je n'ai malheureusement pas la vidéo de cette première partie. Celle de la seconde partie est par contre bien disponible un peu plus bas.
2° partie du spectacle, avec la traditionnelle Symphonie Pyrotechnique. Un peu plus de 20 minutes de feu, alternant des tableaux assez intenses avec d'autres un peu plus
calmes, souvent très colorés, parfois plus monochromes, avec notamment une très belle séquence kamuro vers la fin. Il y avait encore quelques dissymétries par-ci par-là,
cette fois plus dans la partie droite du feu, mais c'était en général moins flagrant que durant la première partie. Le show s'est achevé en grandes pompes, avec un bouquet
final très coloré, sur fond d'un morceau pop-symphonique assez rythmé de Sarah Brightman, morceau qui s'y prête très bien, et qui avait d'ailleurs déjà été utilisé sur le
bouquet de 2012, après vérification dans mes archives vidéos !